Enrichissant. C’est ainsi que Carmen Patricia Perdomo qualifie son retour aux études. Bachelière en Administration des affaires en République dominicaine, elle a choisi d’entreprendre un nouveau cheminement scolaire, à 32 ans, dans le même secteur d’activité, mais dans son pays d’adoption. Après un licenciement dans une entreprise privée, elle s’est inscrite en 2021 à une attestation d’études collégiales en Comptabilité et gestion des organisations, aujourd’hui intitulée Comptabilité et administration. Et ça a changé sa vie. C’est elle qui le dit.
« C’est une grande réussite pour moi, car j’ai appris le français par moi-même, en regardant la télévision et par la lecture entre autres, explique-t-elle. Étudier en français, ce n’était pas toujours facile, car je devais d’abord traduire certaines matières. Comme je suis originaire d’un autre pays, je ne maîtrise pas les us et coutumes québécois. J’ai eu beaucoup de difficultés durant mon cours de fiscalité, car les notions portant sur les RÉER et CELI notamment m’étaient inconnues. »
Détenir une attestation reconnue par le ministère de l’Enseignement supérieur est un avantage en recherche d’emploi. Carmen Patricia Perdomo s’en est rapidement rendu compte. « Je suis fière de la sécurité que me procure une attestation reconnue au Québec. J’ai senti une différence lors des entrevues d’embauche. Quand tu as un diplôme du Québec, les employeurs réagissent mieux. Je me sentais donc plus en confiance », affirme-t-elle, visiblement reconnaissante de l’apport de ses enseignants à la motiver à persévérer. Son parcours lui a permis de gagner en rigueur et d’acquérir une plus grande capacité d’organisation.
Résidente de Lorraine, la Québécoise d’adoption recommande de retourner à l’école à quiconque le peut. « Il n’y a pas d’âge pour retourner à l’école, c’est un petit sacrifice qui paye beaucoup », soutient-elle.
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