Parents

20 novembre 2023

Parents : la transition secondaire-collégial

Rédigé en collaboration avec Nathalie Tremblay, conseillère en orientation

Votre enfant a fait le choix de poursuivre ses études au niveau collégial et il a été admis : une toute nouvelle vie s’ouvre à lui! Il fait ses premiers pas dans la vie d’adulte et c’est ici que l’autonomie prend tout son sens. Il est vrai qu’elle peut d’abord donner un certain vertige, tant aux parents qu’aux étudiants, mais une fois apprivoisée, elle offre un sentiment de liberté et d’accomplissement sans pareil.  Cet article met en lumière certaines des grandes différences entre le secondaire et le collégial du point de vue des parents et des futurs étudiants.

En tant que parent

Alors que depuis son tout jeune âge, vous êtes responsable de son inscription à l’école, de voir au transport scolaire, aux devoirs et leçons, aux horaires d’activités parascolaires, c’est maintenant l’heure de lui transférer ces tâches. On entend souvent parler de la transition secondaire-collégial vécue du point de vue de l’étudiant, mais on s’y attarde généralement peu pour les parents alors que les changements sont tout de même importants. Parmi ceux-ci, il faut s’attendre à ne plus être invité aux rencontres préparatoires, ne plus recevoir de communication de l’école ou des enseignants, ne pas recevoir une liste de matériel scolaire à se procurer avant la rentrée et, dès que votre enfant aura atteint la majorité, ne plus avoir accès à son dossier scolaire. Est-ce que ça signifie que vous n’êtes plus impliqués ? Pas du tout! Vous pouvez aider votre jeune à apprivoiser ses nouvelles responsabilités, mais vous ne pouvez et ne devez pas le faire à sa place. Intéressez-vous à ses cours, à la gestion de son temps et de son stress. Le mode de vie d’un cégépien est à des lieux de celui d’un élève du secondaire alors en plus des apprentissages académiques, il doit s’adapter à un nouvel horaire, une nouvelle façon de gérer ses devoirs, sa façon de travailler, de prendre des notes et plus encore. Montrez-vous curieux et intéressé par ses études, sans contrôler ou prendre en charge à sa place. Même si c’est contre-intuitif, vous contribuerez ainsi à le conscientiser au sujet des aspects sur lesquels il doit se responsabiliser en contraste avec le secondaire, par exemple sur sa présence aux journées d’accueil organisées pour les nouveaux étudiants, l’achat des livres, les plans de cours, les dates d’évaluation ou de remise de travaux. Au collégial, il faut voir le rôle du parent comme celui d’aiguilleur du train et non plus en tant que chef de la locomotive.

En tant que futur étudiant

Concrètement, la majorité du quotidien d’un élève du secondaire change quand il passe au collégial. Du transport à l’horaire, de la disponibilité des enseignants à celle des ressources d’aide : à première vue, les points de repère se font rares. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe de nombreuses ressources pour s’y préparer. Et la nouvelle qui est encore meilleure ? C’est ici et maintenant que votre enfant développe son autonomie et son indépendance. La différence de mode de fonctionnement se retrouve parmi les plus grands bouleversements entre le secondaire et le collégial. Alors qu’au secondaire, son enseignant pouvait aller jusqu’à l’obliger d’aller en récupération lorsqu’il constatait qu’il était en voie d’échec, au cégep, c’est à votre enfant de reconnaître qu’il se retrouve en difficulté et de faire les démarches pour aller au centre d’aide en mathématiques, français ou autre. Le même principe s’applique aux services d’aide psychosociale et aux services relevant du cheminement scolaire. Encouragez-le à s’informer sur les prochaines étapes de son parcours, à poser des questions, à aller chercher l’information.

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